Cet article du Figaro du 10 février dernier sur le multiculturalisme à Marseille ne m'a pas laissée indifférente. En effet, l'article traite de beaucoup de réalités qui peuvent déranger, qu'ils s'agissent des fractures Nord/Sud de la ville ou de politique.
En tant qu'ancienne élue, je ne peux qu'approuver malheureusement le dernier paragraphe de l'article sur la gabegie de la classe politique à Marseille et sur le fait que les meilleurs éléments partent.
J'ai quitté la politique marseillaise car je ne pouvais pas travailler au service des citoyens (dans un prochain article, je parlerai de mon quotidien d'élue). Il fallait travailler dans l'intérêt de la réélection d'untel ou d'unetelle. J'ai une autre conception de la politique. Le précédent Maire du 7ème Secteur m'avais prévenue en me disant que je serai déçue et qu'en politique il n'y avait pas beaucoup de gens intelligents. Il aura eu le mérite d'être clairvoyant et prévoyant puisque je ne suis restée élue que neuf mois. Ma démission ne lui a pas plu (et pas qu'à lui).
Quand des personnes appelaient la Mairie pour savoir pourquoi j'avais démissionné, la seule réponse qu'on leur faisait est que j'avais deux enfants et que je ne pouvais pas gérer ma vie de femme politique. J'ai à chaque fois que l'on me demandait la raison, rétabli la vérité.
Au PS, la démocratie n'est que de surface et après les responsables politiques vont donner des leçons de démocratie aux autres partis.
Cette démocratie de surface est confirmée entre autre par un élu PS marseillais ayant de l'ambition. Un jour, je lui ai demandé pourquoi le groupe PS votait d'une certaine façon à la Ville de Marseille et d'une autre façon à MPM. Réponse de l'intéressé : "si la démocratie existait au PS, ça se saurait depuis longtemps! On suit les consignes!" Trop peu pour moi.
Certains me demandent toujours si je compte refaire de la politique un jour. J'aime la Politique au sens noble du terme. J'aime m'occuper des problèmes des autres, j'aime trouver des solutions, j'aime me rendre utile. J'aime l'engagement qu'on peut avoir pour sa ville. Je fais de la politique à ma façon en étant toujours à l'écoute des autres, en étant une personne ressources pour résoudre tel ou tel problème. Je fais toujours de la politique mais à ma façon. La question serai plutôt de savoir si un jour je serai de nouveau candidate à une élection ou pas. Ce n'est pas d'actualité. Candidate ou pas, élue ou pas, je reste la même à m'impliquer dans la vie de la cité.
Petit clin d'oeil à la politique et aux prochaines élections départementales, j'ai été sondée par téléphone pour savoir si je connaissais les candidats et pour qui je comptais voter. Je connais presque tous les candidats de mon canton, c'est donc en connaissance de cause que je voterai.