Le mercredi 20 février 2008, Mme Andrieux et M. Hovsepian ont convoqué des journalistes pour une conférence de presse devant la savonnerie le Sérail.

Je trouve scandaleux que des bailleurs sociaux n'entretiennent pas les cités, les immeubles où habitent de nombreuses familles souvent défavorisées. Je trouve scandaleurx que des bailleurs sociaux fassent de l'argent sur le dos de toutes ces familles. Quand on est un bailleur social, il faut assumer le côté social des habitations, et faire en sorte que les gens vivent en harmonie dans les cités. Respecter les familles qui vivent pour que les familles vous respectent. Comment le manque d'entretien des cités peut mener les gens à respecter les lieux?
Le ménage dans les cages d'escalier des cités HLM est si peu fait, le nettoyage des murs est inexistant.
J'entends déjà les commentaires : les jeunes n'ont aucune éducation, les gens sont sales et je ne sais quoi d'autres qui ressemblent au bruit et aux odeurs selon Jacques Chirac.
Je suis persuadée que si les gens habitent dans un endroit décent, propre, entretenu, agréable à vivre, avec des lieux de rencontre, qu'ils respecteront les lieux.
Hier, j'ai eu la chance d'aller dans une cité où le bailleur social était présent, où il y a un dialogue avec les locataires. Malheureusement, c'est trop rare.
Que des promotteurs immobiliers s'enrichissent, soit, mais que des bailleurs sociaux le fassent au détriment de la qualité de vie des habitants, non!

Je suis choquée de voir l'état de certains immeubles, de tours dites HLM. Je suis choquée par le manque d'entretien de la part de certains bailleurs dits sociaux (Habitat Marseille Provence pour ne pas le citer). Comment vivre décemment dans son appartement quand l'humidité est présente sur les murs, quand les ascenseurs ne sont pas entretenus, quand le ménage des parties communes est si peu fait, quand les pigeons squattent les étages et que l'odeur de leurs excréments en est insupportable. Je l'ai vu de mes yeux et senti de mon nez!
Comment oser demander à des habitants d'être respectueux des lieux quand le bailleur dit social ne l'est pas, lui.
Comme partout, les gens ont besoin de se retrouver au sein d'associations pour discuter, pour tisser un lien social, pour que les jeunes ne s'ennuient pas, pour se retrouver autour d'activités sportives ou autres.

Quand les bailleurs sociaux seront-ils réellement sociaux? et considéreront les habitants des cités avec plus de respect et de dignité?

Les sciences pour tous, et ceux dès l'école afin de sensibiliser les plus jeunes aux sciences. En effet, dans l'enseignement supérieur, les effectifs dans les filières scientifiques sont en baisse constante. Pour avoir une petite idée, en 1995, alors que j'étais étudiante en Chimie-Physique, ma promotion remplissait un amphi, soit une centaine de personnes. Aujourd'hui, une promotion compte environ une vingtaine d'étudiants. Et demain?
Rendre accessible les sciences par des expériences à la portée des plus jeunes, leur apprendre à raisonner, les impliquer dans la démarche scientifique.
Les pédagogues à la mode répètent qu'il faut apprendre à lire, écrire et compter. Ils paraît qu'ils ont oublié raisonner. Comment développer l'esprit critique sans raisonnement?
J'ai essayé de rapprocher les universitaires du campus de Saint Jérôme de l'école de mon quartier, mais comme celle-ci n'est pas classée ZEP, le rapprochement n'est pas prévu. J'aimerai voir plus de contacts entre les écoles et les chercheurs et les étudiants, susciter des vocations chez les plus jeunes, leur montrer que tout le monde peut devenir chercheur, il suffit de travailler.

Utopie? rêve? réalité?
J'ai travaillé pendant quatre ans dans l'intégration scolaire des élèves dits "handicapés" (Auxiliaire de Vie Scolaire) et trois ans comme professeur des écoles, et aujourd'hui je suis présidente des parents d'élèves de l'école de mon fils aîné.
En tant qu'auxiliaire, j'ai concrètement senti mon utilité dans le monde scolaire. Permettre à des enfants handicapés d'aller à l'école, au collège, au lycée, en BTS, les aider au quotidien, dans la classe, dans la cour.
Je suis fière d'avoir participer à la grande aventure de l'intégration scolaire. Il fallait faire tomber des tabous car le handicap, la différence de l'autre provoque encore chez certains le rejet. J'aurai l'occasion dans ce blog de mieux développer le sujet qui me tient à coeur.

En tant que professeur des écoles, les choses sont tout autre et les déceptions ont été au rendez-vous. Mes souhaits : que l'Institution épaulent plus les enseignants, qui à leur tout pourront mieux épauler les élèves. Parmi les déceptions, savoir qu'il y a des élèves qui sont "condamnés" à  l'échec scolaire dès leur plus jeune âge car on leur colle des étiquettes qui leurs resteront toutes la vie. J'aurai aimé avoir les moyens d'aider plus ces élèves. Seule, on ne peut rien ou presque. L'Ecole de la République doit se donner les moyens humains d'accompagner ceux qui sont le plus en difficulté.
Une fierté en tant que professeur des écoles : en remplacement dans une classe de CM2, la maîtresse me présente la classe, me parle des élèves, des bons et des mauvais et en particulier me cite deux noms (deux garçons) comme quoi ils sont nuls, ne participent jamais. Pendant mon stage, ces deux garçons , ainsi que d'autres élèves dits faibles, se sont découvert la vocation de participer en classe et chose rare d'être applaudis par le reste de la classe car en plus ils donnaient des réponses justes! Je n'avais pas mis d'étiquettes sur ces élèves, et même s'ils ne feront pas de grandes études (a priori), il faut leur donner le maximum de chances en donnant le maximum de moyens humains à l'école!
A ceux qui disent que les enseignants sont toujours en vacances, et ne travaillent jamais, venez passer une journée dans une classe et vous en sortirez transformé! Et savez -vous que les enseignants sont payés dix mois dans l'année répartis sur douze? Et savez-vous qu'une heure de cours en classe réclame autant voire le double de préparation à la maison?

En tant que présidente des parents d'élèves, nous faisons ce qui est en notre pouvoir avec les bonnes volontés qui nous entourent. L'APE  (Association des Parents d'Elèves) est là pour financer (avec l'aide du Conseil Régional) les sorties, les spectacles, les goûters, et chose qui me tien à coeur, offrir un livre à chaque élève. Nous participons activement à la vie du quartier.

Mes souhaits : que les écoles publiques ne soient pas délaissées, que l'Institution permettent à tous les élèves la réussite, que la Ville de Marseille mette en place des activités suffisantes sur le temps de la cantine, que soit mis en place du soutien pour ceux qui en ont le plus besoin. En revanche, il faudrait aussi que les familles s'occupent plus de leurs enfants car l'école ne peut pas tout faire. L'éducation doit être partagée entre la famille et l'école. Les parents doivent plus prendre leurs responsabilités face à leurs enfants. Les parents en difficulté devraient pouvoir se faire aider ponctuellement.

Voilà mes idées du moment. Le cortège de la manifestation a démarré. J'ai une pensée pour ceux qui veulent faire avancer les choses. Je ne peux être avec vous physiquement, en tant que jeune mère, j'ai mon petit dernier à la maison.